Près de deux tiers des habitants des bidonvilles de Kolkata souffrent aujourd’hui d’une grave insécurité alimentaire et un tiers des jeunes ont abandonné l’école.

Près de deux tiers des habitants des bidonvilles de Kolkata souffrent aujourd’hui d’une grave insécurité alimentaire et un tiers des jeunes ont abandonné l’école.

Tels sont les effets désastreux de la première année de la crise du covid, selon une enquête réalisée par Calcutta Rescue par téléphone auprès de 90 personnes dans 10 bidonvilles entre février et avril, avant que la deuxième vague de covid-19, plus meurtrière, ne frappe la ville.

De nombreux participants avaient perdu leur emploi ou gagnaient moins qu’avant à la suite du lockdown de l’année dernière. Deux tiers des personnes interrogées ont déclaré avoir désormais du mal à satisfaire leurs besoins quotidiens. Cette étude complète d’autres études menées dans le pays. Selon un rapport de recherche publié le mois dernier par l’université Azim Premji, les ménages ont fait face au choc en contractant des prêts, en vendant des actifs et en réduisant leur consommation alimentaire. Une autre étude de l’université a montré que les ménages les plus pauvres empruntaient le plus par rapport à leurs revenus.

Sur une note positive, la connaissance du covid et de ses symptômes était élevée et presque tous les participants ont déclaré suivre des pratiques sans risque pour le covid, comme la distanciation sociale et le lavage des mains.

Calcutta Rescue, qui aide les personnes les plus défavorisées de Kolkata depuis 40 ans, a mené cette enquête pour mieux comprendre la situation dans les communautés où elle travaille et pour déployer ses ressources limitées là où elles sont le plus nécessaires.

Alors que la ville est à nouveau bouclée et que si peu d’habitants des bidonvilles ont été vaccinés, il est à craindre que cette deuxième vague de covidés ne rende malades de nombreux habitants et ne rende la vie encore plus difficile à des centaines de milliers de personnes qui luttent déjà pour survivre.

Calcutta Rescue, qui continue à distribuer des rations alimentaires d’urgence (car seule une petite minorité des personnes interrogées a reçu une aide alimentaire du gouvernement) et s’efforce d’identifier et de soutenir les personnes qui développent le covid, prévoit de répéter l’enquête à intervalles de trois mois afin de suivre l’impact continu de la crise du covid sur leur vie.

En savoir plus sur l’enquête dans notre étude COVID- 19

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